CHACABUCO, VILLE FANTÔME : PAYSAGES

Abandonné à la rouille et au verre cassé, Chacabuco inspire une rhétorique mortuaire associée aux rebuts où corps et maisons se rejoignent en une même finalité de cadavre, de carcasse, de squelette, insistant sur la matérialité, la décomposition, le délabrement. La ville fantôme est corrélée à des corps malmenés, formes d’entités spectrales montrant que la vie a quitté la ville autant qu’elle a quitté les corps, désagrégeant les structures des bâtiments, perçant murs et fenêtres. La vie a basculé du côté des objets, c’est le règne des choses, des déchets.
Prélevés, tels des fragments archéologiques, ces objets/choses deviennent de véritables porte-empreintes des paysages de Chacabuco.