OBSOLESCENCES
(2020)

LA PEAU FRAGILE DU MONDE
(2020)

« Prophétie : le temps viendra. Ce n’est pas une prédiction puisque le temps viendra de toute façon, fût-ce comme le temps de la fin des temps.

Nous y sommes, elle craque, cette vieille peau du monde, elle se dessèche, se desquame….Nous y sommes, nos cancers nous bouffent, nous bouffons des particules, partout on crève de faim et de peur, notre technologie vacille sous ses grands airs transhumains. Nous y sommes sans que personne sache où nous sommes.» Jean Luc Nancy-La Peau Fragile du Monde-

SORTIR DU NOIR (2019)

A Erna et Paulette.
Enfant, il y avait ces images emprisonnées dans une boite à chaussures, ces vies de papier que je me délectais de libérer, de découvrir et de redécouvrir maintes fois sans jamais me lasser, ces inconnu.e.s dont je faisais, défaisais et refaisais l’histoire et dans ce bazar de l’enfance à la fois heureux et douloureux, je trouvais l’imaginaire comme survie. 

CHACABUCO, VILLE FANTÔME : PORTRAITS (2019)

Chacabuco se situe au nord du Chili dans le désert d’Atacama, un des déserts les plus arides de la planète. Malgré des conditions totalement inhospitalières, plus de 5000 personnes sont venus s’y installer pour exploiter le salpêtre dans la première moitié du 20ème siècle. Des installations urbaines complètes (hôpital, école, théâtre, terrain de sport…) ont permis l’autosuffisance de cette population.

CHACABUCO, VILLE FANTÔME : PAYSAGES (2019)

Abandonné à la rouille et au verre cassé,  Chacabuco inspire une rhétorique mortuaire associée  aux rebuts où corps et maisons se rejoignent en une même finalité de cadavre, de carcasse, de squelette, insistant sur la matérialité, la décomposition, le délabrement.

YÔKAI (2018)

Cette série d’images est issue d’un voyage  au Japon. Contrairement à notre culture, la culture japonaise cohabite avec d’autres mondes avec lesquels elle échange et communique, toujours prête à l’irruption/disparition d’une altérité radicale insoupçonnée. Entités surnaturelles incontrôlables par les humains, les yôkai représentent cette altérité et peuplent ces mondes.

DÉPAYSAGES DE L' AILLEURS (2018)

Cette série de dépaysages fait suite à la série des terrae incognitae. Alors que nous sommes à l’ère de la mondialisation, la libre circulation n’existe pas pour tous,   les  politiques  migratoires multiplient et allongent les murs. 

TERRA INCOGNITA (2017)

La relation de l’homme à sa planète se définit davantage par un déplacement à la surface de celle-ci que par un attachement à une zone spécifique. Des millions de personnes se déplacent par contrainte ou par choix, pour des raisons politiques, économiques ou climatiques, remettant en cause la sédentarité, le fait d’être ici et pas ailleurs, le fait d’être stabilisé dans une région, dans une nation.

ANIMOT(S) (2016)

J’ai intitulé cette série animot(s), terminologie que j’ai empruntée à Jacques Derrida, philosophe de la déconstruction, et entre autre de la déconstruction de la tradition philosophique qui s’échine à démarquer fondamentalement l’homme  de l’animal alors même que l’homme en est issu. En travaillant sur le thème de l’animalité, j’ai effectivement très vite été confrontée à l’impensé du concept.

HÉTÉROTOPIES (2014/2015)

Hétérotopie: étymologiquement lieu autre. Indique aussi la différence, le contraire, l’opposé. Concept élaboré par Michel Foucault selon lequel, contrairement aux utopies qui n’ont pas de lieu, les hétérotopies sont des lieux bien réels mais totalement autres, tout autre des espaces dans lesquels nous évoluons quotidiennement. Comme lieu de l’altérité, ce sont des espaces qui font exception et qui peuvent être vécu aussi comme des espaces d’exception.